Il était tard, bien trop tard. Le jeune étalon n'arrivait pas à trouver le sommeil, était-il tracassé ? Nul ne pouvait le savoir car il ne se confiait pas, ne parlait pas. Le fait est qu'il marchait sur l'île au clair de lune, son allure était calme mais impulsive, son souffle lui, était serein mais certain. ll continuait d'avancer sans dévoiler sa destination. Parait-il qu'il avait entendu quelque chose, quelque chose de doux, quelque chose de rassurant. Sa robe sombre se confondait avec les tons sinistres qu'imposait l'heure tardive à laquelle il s'aventurait. Seuls quelques clairs reflets tentaient de s'imposer sur sa robe lustrée. A l'écoute du bruit bref qu'émettait ses sabots sur le sol meuble, nous pouvions deviner que ses longs membres étaient contraint de porter un corps imposant, mais avec étonnement, ses membres ne semblaient faire paraitre aucune difficulté. Soudain il s'arrêta, le regard vif il inclina sa tête vers les cieux. La continuité de son encolure qui se trouvait sur son chanfrein lui brouilla la vision sur l'œil gauche, agacé il secoua avec nervosité la tête puis repris sa position. Il gardait son calme, semblant dialoguer avec la lune il restait là, sans bouger. Le bruit intriguant d'un lapin entamant une course folle le sorti de sa rêverie. Il posa ses larges pupilles sur le jeune mammifère et le contempla quelques instants. Ses grandes oreilles étaient plaquées sur son crâne et sa petite queue arrondie bondissait à chaqu'un de ses sauts. Après quelques minutes l'étalon tourna le regard et se remit à marcher, le sommeil ne lui venait donc pas ? Apparemment non. Plongé dans ses réflexions profondes, nous pouvions quand même deviner qu'il avançait avec prudence. Même si la vue de son imposante silhouette et de ses muscles particulièrement bien entretenus pourrait en faire fuir plus d'un, mais ça il s'en foutait. Le conflit ne lui faisait guère peur, peut-être parce que la défaite ne faisait pas parti de son vocabulaire ? Et peut-être aussi que monsieur a toujours s'est toujours tenu à faire ce qu'il fallait pour ne pas avoir à en venir aux sabots. Ou du moins un véritable combat lui était arrivé que très rarement dans son début de vie.   

Une forte odeur lui fit remuer les naseaux. Mais cette odeur était étrange, elle lui paraissait à la fois familière et à la fois inconnue. L'odeur de la tribu d'Hadès l'enveloppait. Il hennit alors, avec entrain et puissance. Son hennissement était simplement un signe d'avertissement. Car oui son hennissement était à l'image de sa corpulence, grave et profond il montrait l'immensité de sa cage thoracique. Ses pupilles percèrent le noir pour enfin apercevoir une silhouette féminine. Elle était plus petite et plus fine que lui mais tout aussi charmante. Le regard perçant, la brume lui faisait défaut et il ne put reconnaître la jument qui se tenait à une distance trop importante pour distinguer autre chose que sa douce silhouette. Il attendit patiemment qu'elle se présente à lui, sans bouger et sans aucune pression, si elle ne venait pas à lui, il ne viendrait pas à elle. Le silence de la nuit rendait l'étalon si calme que même les battements de son cœur était ralentis.
Un papillon se déposa sur la croupe de l'étalon qui tourna la tête sereinement. Le papillon étendait ses majestueuses ailes sombres. Les yeux de l'étalon intéressé par le petit animal ne le quittèrent pas jusqu'à son envol. L'étalon s'imaginait alors pouvant lui aussi voler, quelle aventure ce serait ! Quelle sensation cela pourrait bien faire de planer au dessus des mortels, une sensation de supériorité peut-être ? Oui c'était surement ça !
L'odeur de la jument était maintenant plus forte et l'étalon pouvait distinguer chaqu'unes de ses particules, peut-être s'était-elle rapprochée ou alors peut-être le vent s'était-il calmé. C'est alors qu'il leva la tête, et pointa les oreilles. Son intérêt pour la jument était tout à coup beaucoup plus élevé.

Effectivement, la silhouette s'était rapprochée et le jeune étalon pouvait maintenant clairement apercevoir l'intégralité du corps de la jument. Sa couleur était pareille à la sienne et son regard, bien que plus meurtris par des évènement qu'il ignorait était lui aussi, le même, de grands yeux noirs très expressifs. C'est alors que le grand noir la reconnue, c'était sa demi-soeur, Sinistra. Quelle étonnement pour lui de la voire ici, que venait-elle faire sur une terre dont le droit de passe lui était interdit ? Malgré l'intrusion, l'étalon ne pouvait trahir cette joie de la retrouver.

" Je ne serai pas longue, je ne viens pas en ennemie, mes pas m'ont guidé trop loin je m'en excuse. Je suis Sinistra." dit-elle.

Après quelques secondes de silence qui semblaient angoisser la jument, Shakespeare y mit un terme en répondant ces mots :

" Et moi Shakespeare, mais ces présentations sont fortes inutiles pour deux personnes qui se connaissent depuis leur plus tendre enfance tu ne crois pas ? "

L'étalon s'approcha de la jument et baissa l'encolure afin de lui montrer qu'il n'était là pas question de la chasser et qu'il acceptait ses excuses, du moins pour le moment. C'est alors que d'heureux souvenirs envahirent son esprit, deux poulains, deux adolescents soudés comme deux sabots. Malheureusement, leur chemin avait été séparé, sûrement à causes de leurs ambitions et leur état d'esprit tout à fait différents. Malgré la haine qui liait leur deux camps, leur attachement l'un pour l'autre ne pouvait être bafoué.

Un vent souffle dans l'ile au clair de lune, un endroit idéal pour la déesse lunaire, chasseresse et sauvage... C'est normal puisque ces terres font partie de la Nature d'Artémis.
Alors que tu retrouve ta demi-soeur, et qu'une joie intérieur t’enveloppe entièrement, tu voie une biche passer, galopant et faisant quelques bond par ci par là au loin. Tu te sent étrange. Cette biche a des bois d'or étrange, elle ouvre ton ame a la déesse vierge. Ton corps reste sur terre mais ton esprit est comme envolé dans un endroit mystérieux, poussé par toute les divines odeur de la nature. Ton ame arrive devant une petit cabane de chasse, a porte s'ouvre et la biche au bois d'or en sort suivie d'une majestueuse jument qui porte un carquois et son arc en bandouillère autour de son encolure et qui lui tombe sur l'antérieur gauche légèrement. D'une voix puissante, tellement puissante qu'elle te fait frémir:

-Bonjour Shakespeare. Je viens te voir car tu es le nouveau élu d'Artémis. L'ancien dominant a disparu volatilisé. Et je sent que ton âme est fortement lié a la nature et a mes différente fonctions.
J'èspere que je serais fière de toi.... Profite de ta rencontre avec ta demi-sœur, les liens du sang son important je peux te le dire, car il se peut que de funeste évènements viennent bousculé votre vies.

Tel un enchantement tu te sent t'élever dans les air accompagne du pollen naturel qui s'envole avec la brise, ton esprit revient dans ta chair, se qui vient de t'arriver est incroyable.