A bird never seen the sea is not a bird. [LIBRE]

"A bird never seen the sea is not a bird."

Le vent l'avait emmené un peu trop loin sur des terres qui n'étaient pas siennes. Des terres qui lui étaient inconnues. Etant contient de son délit qu'il ne jugea pas si important il décida d'explorer ces terres en suivant le fameux dicton " foutu pour foutu ". Foutu pour foutu il décida alors comme je viens de le dire de risquer un plus profond coup d'œil sur l'inconnu qui s'offrait à lui. Il entreprit une allure plus vive avec beaucoup de rebonds, le trot. Chacun de ses muscles se contractaient tour à tour et sa robe sombre contrastait les rayons lumineux du jour. C'est alors qu'il s'arrêta, avec une facilité impressionnante il pila devant ce qui semblait être de l'eau. De violentes vagues tapaient contre les rochers qui emprisonnaient le grand océan laissant derrière elles un bruit strident qui assourdissait l'étalon. L'océan semblait presque vouloir anéantir ces barrières pour enfin pouvoir prendre le dessus sur la terre. Une forte odeur de sel fit tressaillir les naseaux de l'étalon. Il se risqu'à d'y plonger un sabot, la sensation était si délicate et si apaisante. Il en risqua alors un deuxième avant d'y mettre l'intégralité de ses sabots. Il inclina la tête vers la surface transparente et contempla son reflet. Il y plongea ensuite d'un mouvement bref son bout du nez. Son reflet se troubla soudain et un profond gout de crustacé le fit grimacé. Cette sensation là était beaucoup moins plaisante.

Elle l'avait observé du haut d'une montage. Le vent lui apporta son odeur jusqu'en contrebas et elle s'était dépêché de voir qui était l'inconnu qui parcourait les Terres de Poséidon. Toutefois, elle était restée discrète, le vent était du bon côté, l'empêchant de la sentir. Elle resta alors un moment ici à l'observer se mouvoir. Il était fort, si fort qu'elle n'avait rarement vu d'étalon si robuste. A part un étalon de son passé et cet étrange étalon blanc qui était venu la visiter. Elle enregistra le moindre détail. Son odeur, ses muscles qui ondulaient sous sa robe noir de jais qui brillait sous la lueur du soleil. C'était un Artémis, sûrement jeune bien que fort ce qui lui permettait de garder une robe lisse, sans cicatrices de tout côtés. De son côté la mer était plutôt calme par rapport à d'habitude, bien qu'étant donné la couleur du ciel au loin, cela n'allait pas duré. Encore une fois les éléments allaient se déchaîner. Elle descendit sans un bruit de son pied d'estale et vint se poster à quelques mètres derrière lui. Sans un bruit, elle lui parla d'un ton glacial qui n'inspirait pas la sympathie. Elle avait beau être une jument elle ne laisserait pas un inconnu marcher sur les Terres qu'elles devaient protégées.

Puis-je savoir ce que vous faîtes ici Fils d'Artémis ?

Elle le regarda sévèrement mais sans jugements. Il avait intérêt de lui fournir une bonne explication si il ne voulait pas finir chasser rigoureusement.

"Puis-je savoir ce que vous faîtes ici Fils d'Artémis ?"

L'étalon fut surpris d'entendre cette voie glaciale, mais sa surprise fut encore plus grande lorsqu'il se retourna et conclua que cette voix si dure venait d'une silhouette si angélique. Il sortit de l'eau, calmement. ll se posta alors devant la jument, sans arrogance mais avec tout de même une pointe de fougue éclaircissant l'intérieur de ses pupilles qui trahissait son manque d'expérience en la matière. Shakespeare était un sage, il savait qu'il ne pourrait se battre contre une jument, telle avait été son éducation : " tu ne te battras qu'en dernier secours ". Il est vrai qu'à en voir ses gros sabots et son large poitrail dieu sait qu'un seul petit coup de sa part pourrait être fatal. Suite à ce ton qui n'inspirait aucune sympathie le jeune mâle coucha les oreilles et répondit avec diplomatie:

" Bonjour, je me présente, je suis Shakespeare. Et effectivement je suis bien fils d'Artémis, je me tiens d'ailleurs à la tête de ses terres depuis peu. "

Il tapa avec fougue le sol à l'aide de son antérieur droit et continua de plus belle :

" Excusez mon intrusion sur vos terres fille de Poséidon, mais je viens en paix. Je comprends votre devoir de protéger les vôtres mais je ne fais que savourer ma première rencontre avec l'océan que je n'avais encore jamais vu. Etant la fille du Dieu qui règne sur cet océan je pense que vous êtes la mieux placée pour parler de sa beauté n'est-ce pas ? Et bien là était mon seul but, pouvoir voir ce spectacle. Je ne voulais absolument pas vous contrarier. "

Avec respect il s'inclina magnant son large corps avec agilité. Les couleurs clairs qui habillait la femelle faisait un parfait contraste avec l'obscurité qui couvrait le mâle.

Elle le regarda approcher, le visage fermé. Il n'était guère dans ses habitudes d'être aimable et aujourd'hui n'allait pas être différent. Elle l'observa s'approcher, le détaillant au millimètre près. Elle prévoyait chacune des ses potentielles attentions, bonnes ou mauvaises. Mais il ne fît rien de travers et s'arrêta en face d'elle. Elle plongea ses yeux noirs sans fond dans les siens. Cette lueur de fougue avait depuis longtemps quitté ses grands yeux de biche. Le temps et ses fourberies avaient prit soin d'effacer toutes sortes de joie de vivre en elle. Mais tout ne tournait pas autour d'elle et de ses malheurs. Elle chercha donc à fouiller l'âme de cet inconnu vagabond. Elle était partagé entre deux avis. Il semblait mature sur certains points, en revanche son attitude envers elle laissait à désirer. Il avait beau être dominant et se dire juste fervent admirateur de la nature, son comportement allait droit à l'arrogance en dépit de son élégante révérence. Malgré tout, elle reprit un ton neutre. A son avis. En effet, malgré la correction apporté à son ton, celui-ci restait toujours un peu froid. Semblant à la mer qui se déchirait sur les rochers aussi pointus que des aiguilles et qui se dressaient fièrement derrière Shakespeare.

Enchanté. Je me nomme Alta Luna, et comme vous pouvez le deviner je dirige ce Clan.

Elle considéra ses paroles un instant. Durant ce temps les nuages noirs s'étaient rapprochés et la pluie s'était mise à tomber. Elle était fine et claquait sur leurs robes si contrastées. Alta fût soulagé de la disparition du soleil. Elle vivait bien mieux dans la nuit, ou, à défaut, dans la tempête. De plus, bien qu'elle n'en jouait plus depuis longtemps, cela ramenait des reflets bleutés et faisait scintiller les étoiles de sa robe légendaire. Elle avait l'air alors d'être une créature mystique sortit tout droit de la mer. Ce qui était, dans un sens, logique pour cette Fille de Poséidon comme il le disait avec tant de diplomatie.

En effet, il n'y a rien de plus beau que le son des vagues lorsqu'elles se fracassent sur la roche. Sans parler du reflet de la lune qui lui donne une teinte argenté ou encore son va et vient incessant. Mais il serait bien trop loin d'énumérer toutes les beautés de cette élément que fait l'eau. En revanche si votre visite à la mer est la première, vous devriez vous méfiez. Sa puissance est sans limite et une violente tempête se prépare. Il serait plus prudent de se tenir à l'écart.

Sur ses mots elle fît demi-tour et s'installa sous une cavité située sur une corniche. D'ici elle pourrait savourer le spectacle dont elle ne se lassait pas. Celui de la mer et du ciel qui se rejoignent et s'affrontent donnant des allures apocalyptiques à ces Terres. Elle attendait l'étalon patiemment, non contente d'avoir trouvé une âme qui tende l'oreille aux murmures enchanteurs de la mer.

"Enchanté. Je me nomme Alta Luna, et comme vous pouvez le deviner je dirige ce Clan."

A peine eut-elle le temps de finir sa phrase qu'un gros nuage couvra les deux acolytes. Aussitôt l'étalon et la jument se retrouvèrent alors dans l'obscurité, seule l'écume qui consommait les roches se faisait clairement percevoir. Ce nuage laissa tomber sur eux son dévolu, quelques gouttes fines et transparentes tentaient de rejoindre l'océan. Malheureusement quelques unes s'égarèrent en ruisselant sur leur pelage, pas très épais en cette saison. Shakespeare plongea son regard et ses pensées sur le physique spectaculaire de la chef des Poseidons. Sa robe, humide, scintillait et semblait jouer avec les couleurs de la nuit, tantôt blanche, tantôt grise et même quelques fois rose, les poils se mélangeaient à bon leur semblait, sans aucune lois. Il est certain que cette vision étonnait le mâle dont les poils étaient parfaitement bien classés, sans un de travers et où la couleur y était homogène. Elle prit soin de ne pas le laisser vagabondé à ses douces pensées puisqu'elle prit bien vite la parole, répondant à l'explication bien mené de l'étalon :

"En effet, il n'y a rien de plus beau que le son des vagues lorsqu'elles se fracassent sur la roche. Sans parler du reflet de la lune qui lui donne une teinte argenté ou encore son va et vient incessant. Mais il serait bien trop loin d'énumérer toutes les beautés de cette élément que fait l'eau. En revanche si votre visite à la mer est la première, vous devriez vous méfiez. Sa puissance est sans limite et une violente tempête se prépare. Il serait plus prudent de se tenir à l'écart."

Elle semblait accepter ses excuses, ses mots étaient pleins d'admiration, elle semblait comme lié à cette étendue bleu. Normal pour une fille de Poséidon vous m'direz. La jument fit ensuite demi tour et s'installa sous une cavité. L'étalon la laissa un peu le distancer avant de la rejoindre. Ses sabots claquaient à chacun de ses pas ce qui faisait un bouquant pas possible ! Lorsque la pluie s'énerva un peu plus, Shakespeare prit un petit galop souple et léger pour accélérer le processus, sachant qu'il était déjà trempé de la crinière aux sabots. Arrivé sur sa destination, il se posta aux cotés de la jument, près a contempler le spectacle avec elle.

" Il est vrai que la prudence est primordiale et prône le désir, donc vous avez raison il est préférable de se tenir à l'écart. " Il plongea ses grands yeux dans ceux de la jument qui semblait eux, plus attiré par l'océan plutôt que par l'étalon.

Une fois qui l'eût rejoint, Ciel et Terre se déchaînèrent. Le tonnerre claqua dans l'air, vrillant les oreilles des 2 chevaux. Du moins, peut-être celle de l'étalon, pour elle c'était simplement une douce mélodie. Bientôt, les éclairs rejoignirent le bruit sourd et grave de son compagnon. Ces derniers se mirent à zébrer le ciel éclairant par intermittences la grotte plongée dans l'obscurité. De son côté la mer semblait se nourrir de l'électricité qui régnait dans l'air. Elle se dressait sous forme de grandes vagues qui venaient s'écraser avec une rage folle sur les roches. Elles étaient si puissantes que l'eau arrivait à les éclabousser du haut de leur corniche. Elle se laissait alors avec joie éclabousser par cette eau salée et fouetter par la force du vent. Elle sentait le regard de l'étalon posé sur elle. Que regardait-il de si important ? Dans ses yeux, seul régnait le paysage qui s'offrait à elle. Il savait qu'il était là mais restait impassible. Elle n'avait qu'une envie c'était de sortir sous cette tempête. Non pas pour se mesurer aux Dieux. Non, elle en était bien incapable et elle savait trop bien qu'elle n'était que poussière à leurs côtés. Mais elle aimait juste ressentir toute leur puissance sur son corps tout en rondeurs. Avant de partir dans une course folle elle prit le temps de lui répondre.

Mais le désir est parfois plus fort que la raison, et sans ce désir nous resterions sans expériences de vie.

Elle planta alors ses yeux dans les siens. Ils avaient en eux une lueur de malice insaisissable, et bientôt un sourire en coin rempli de défi vint éclairer son visage maléfique. Sans crier gare, elle fît un brusque demi-tour sur ses postérieurs et s'élança dans la tempête. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas fait cela, mais la fougue de l'étalon avait réveillé quelque chose en elle. Elle grimpa avec une grande agilité sur un rocher malgré sa carrure imposante pour son sexe. Bientôt elle atteignit la falaise. Sur son passage elle avait fait chuter des pierres, rajoutant un fracas de plus dans cet univers intrépide. Et elle faisait partie de ce décor. Ses crins aussi blancs que la neige fouettaient son visage et son corps. Les reflets dansaient sur sa robe et ses yeux brillaient comme jamais à la lueur des éclairs. Elle le toisait de plusieurs mètres de hauteur, attendant de voir sa réaction.

A bird never seen the sea is not a bird. [LIBRE]

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